Les 10 plus chères Rolls Royce...

GentlemanDriver a écrit:Voici une vidéo qui recense en 5mn les 10 plus chères Rolls Royce!

MPW a écrit:Qu'en pense TW ? Pour moi, elle est sur-restaurée, et pas qu'un peu...

GentlemanDriver a écrit:Belle histoire et très belle automobile.

Cependant, je dois avouer que les automobiles de cette époque ne provoquent en moi quasiment aucune émotion forte, tout au plus beaucoup de curiosité et de l'admiration pour le magnifique travail effectué dessus. Mais aucune envie de les posséder ou même de les conduire...
 
Il doit me manquer quelque chose.

MPW a écrit:Qu'en pense TW ? Pour moi, elle est sur-restaurée, et pas qu'un peu...

Seulement quelques châssis sortent de l'usine chaque semaine, en attendant que la nouvelle usine de Derby ouvre ses portes. En avril 1907, seules treize 40/50 ont été construites. La treizième voit le jour, et porte le numéro 60,055. Toujours soucieux d'assurer la publicité de la firme, Claude Johnson la fait carrosser par Barker en carrosserie open touring, qu'il est d'usage de nommer « Roi des Belges » en français. Il a alors une idée de génie : il la fait entièrement peindre avec une peinture aluminium et fait plaquer tous les accessoires en argent. Il lui donne un nom : ce sera la Silver Ghost et fait fixer une plaque portant ce nom sous le pare-brise de la voiture. D'autres 40/50 recevront également un nom de baptême, comme c'est l'usage à l'époque : Silver Rogue (Voyou d'argent) ou Dragon Fly (Libellule), mais c'est la Silver Ghost qui va marquer si fortement les esprits qu'il devient bientôt d'usage de utiliser ce nom pour désigner le modèle 40/50, même si l'usine ne l'a jamais utilisé l'époque. Même si, formellement, l'usine n'a commencé à utilisé cette expression pour le désigner que vers 1925, nous nous conformerons à cet usage dès maintenant, tant il est passé dans l'usage courant.
Hier comme aujourd'hui, la communication est essentielle pour vendre ses voitures. Claude Johnson le sait bien, et il entreprend une campagne de promotion tous azimuts du nouveau modèle Rolls-Royce. Le succès de la Silver Ghost est capital, d'autant plus qu'il a convaincu ses associés d'abandonner la diversification des modèles, pour se concentrer sur un modèle unique, une politique qui va être celle de la marque pendant vingt ans. Exit donc les 15 HP, 20 HP, 30 HP et autres Legalimit, auxquels la clientèle visée par ces voitures ne comprend rien. Elle préfère souvent laisser le choix du châssis à son mécanicien, car c'est ainsi qu'à l'époque on appelle le chauffeur, se réservant le soin de choisir le style de la carrosserie qui l'habillera.
Claude Johnson organise soigneusement sa communication. Il confie la voiture au grand journal automobile britannique de l'époque, The Autocar. Après plusieurs jours d'utilisation intensive par les journalistes, l'article qui paraît dans le numéro du 27 avril 1907 est dithyrambique :

« Quelle que soit la vitesse à laquelle cette voiture roule lorsqu'elle est en troisième, c'est comme si il n'y avait pas de moteur question sensations et, que la voiture soit à l'arrêt ou en mouvement, les oreilles ne sont pas plus incommodées que par le bruit d'une pendule. On ne se rend absolument pas compte que la voiture avance, le sentiment du passager est celui de flotter dans le paysage, qu'il soit assis à l'avant ou à l'arrière de la voiture ».

Johnson engage ensuite la voiture dans une série d'épreuves, afin de démontrer ses qualités et sa fiabilité ;
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Sir Henry a écrit:Ont-ils aussi pensé à faire pareil avec l’Elizabeth ?